Description du projet

 

 

D’emblée, le spectacle se fait l’écho d’une actualité douloureuse : les migrants, les réfugiés.  Pourquoi tous ces hommes, ces femmes, ces familles prennent-ils le risque de mourir dans des embarcations de fortune pour rejoindre l’Europe ?

L’histoire

Samia Yuzuf Omar est née en 1991, l’année où la guerre civile a éclaté en Somalie, après la chute du président Siad Barre. En 2007, l’adolescente, âgée de 16 ans, doit arrêter sa scolarité à la mort de son père, tué en pleine rue de Mogadiscio. À la suite de ce drame, la jeune fille trouve refuge dans l’athlétisme.

Au prix d’énormes sacrifices, elle réussit à intégrer l’équipe d’athlétisme qui représentera la Somalie aux Jeux Olympiques de Pékin. Aux éliminatoires du 200 mètres, elle terminera loin derrière les championnes. Mais pour elle, c’est une victoire. Oubliée méprisée par les autorités dans son pays qui l’empêchent de s’entraîner, elle décide de fuir et de tenter « le grand voyage » vers l’Europe. 

Son rêve : participer aux Jeux Olympiques de Londres de 2012.

Elle n’atteindra jamais les côtes italiennes. Elle meurt en 2012 dans un canot pneumatique en Méditerranée.

Théâtre Essaïon
le lundi et le mardi
à 19 h 45
du 28 août 2017 au 9 janvier 2018
durée du spectacle 1 h10
Réservation : 01 42 78 46 22

 

La presse en parle 

L’HUMANITE par Gérald Rossi

Les espérances de Samia noyée à Lampedusa Le 11 septembre 2017

Un conte poignant… Samia, c’est Malyka R Johany, jeune comédienne qui avec l’aisance de la vérité, investit le rôle que c’en est bluffant… Droit dans les yeux, bandeau blanc sur le front, parfois drapée d’une étoffe orangée, Malyka R Johany finit au sprint avec grâce. Le sport n’a pas triomphé de la barbarie. Les rêves et la volonté d’une jeune fille non plus.

 

WEBTHEA par Gilles Costaz

Noblesse et malheur d’une migrante somalienne

Ponté a réinventé cette tragédie, comblant les trous de témoignages qui ne sont pas très nombreux. En prenant en charge le drame de Samia, c’est celui de centaines de milliers de femmes broyés par la misère et la violence qu’il projette dans la lumière du théâtre. L’écriture et la mise en scène de Gilbert Ponté fonctionnent sur la pulsation des mots et l’intensité du personnage, d’une manière très simple et très pure. Elles sont portées par une actrice dotée d’une belle vivacité, Malyka R. Johany, chez laquelle l’émotion affleure sans pathétique et qui module avec justesse les variations de l’âme et de l’enchaînement des événements. Attachée à la noblesse de son personnage de passion et de défi, elle reste au centre de la scène et, avec un minimum de gestes, en jouant avec quelques détails de son vêtement, en donnant de plus en plus d’intensité à sa voix et à sa présence, flamboie de différents feux. Bien écrit et bien joué contre notre indifférence !

 

COUP DE THÉÂTRE par Isabelle L.

Malyka R. Johany interprète avec un talent à couper le souffle l’énergie de la jeunesse de Samia et la flamboyance de sa passion pour le sport mais aussi les peurs de la guerre, les misères de l’exil… Dans le texte et la mise en scène de Gilbert Ponté, ni pathos, ni voyeurisme, ni surenchère. Le ton est juste, la parole est pudique. Le tout est épuré et si fort, si puissant, si ardent. Vous espérez avec Samia, vous respirez avec Samia, vous souffrez avec Samia… Ne perdez pas une minute. Courrez jusqu’au Théâtre Essaïon. Le blog Coup de Théâtre ne m’autorise pas à lui allouer plus de quatre cœurs alors que je n’ai qu’un seul désir : lui décerner la médaille d’or de la rentrée théâtrale 2017/2018. C’est mon grand coup de cœur de la rentrée. Ce sera le vôtre. Sans conteste.

 

THEATRES.COM Par Laurent Schteiner

De Pekin à Lampedusa de Gilbert Ponté, à l’affiche du théâtre de l’Essaïon, constitue une pépite qu’il convient de ne pas manquer en cette rentrée. C’est avec beaucoup de sensibilité que Gilbert Ponté nous conte l’odyssée de Samia, un parcours horrifique avec des passeurs dont la cruauté dépasse l’entendement. Mais ce texte fort et violent fait aussi la part belle également à la bassesse des individus et à leur inhumanité. Gilbert Ponté met un coup de projecteur sur les comportements de nos semblables pétris d’égoïsme qui voient arriver ces migrants qui ne sont que des pauvres gens en situation de détresse absolue. Malyka R.Johany est formidable car elle nous fait vivre et voyager dans cet enfer mais également nous fait partager les moments de joie de son personnage. Son interprétation, qu’elle nourrit également par son corps et par ses chansons, est fascinante. Un très beau spectacle dont on ne sort pas indemne ! De Pékin à Lampedusa : un seule-en-scène poignant brillamment interprété

 

SNES Syndicat National des Enseignements de Second degré

Dans sa mise en scène Gilbert Ponté a utilisé avec bonheur la vidéo. De la mer qui semble recouvrir la scène au début, aux cendrées du stade à la fin en passant par un long travelling sur les rues d’une ville africaine, on épouse les moments de la vie de Samia.C’est la jeune actrice et chanteuse Malyka R Johany qui incarne Samia. Elle chante d’une voix douce et l’on est auprès d’elle dans sa famille ou dans un hangar lybien où elle attend avec espoir de s’embarquer. Sa voix se fait dure quand elle est le passeur brutal et cynique. Son voile devient bâche de camion ou foulard qu’une journaliste, avide de sensationnel, jette par dessus son épaule en lui demandant de “parler de son pays à feu et à sang”. En leggings noirs et tee-shirt blanc, tennis aux pieds, un bandeau blanc enserrant ses boucles noires, elle semble s’élancer en longues foulées dans une course immobile et l’on est avec elle sur le stade.  Quand devenue narratrice, elle nous conte la fin de l’histoire et qu’elle se tourne vers l’écran où court la vraie Samia, on a la gorge nouée. Courez la voir, elle est magnifique !

 

Lagrandeparade.fr par Sylvie Gagnère

Seule en scène, l’actrice Malyka R. Johany est époustouflante ! Tour à tour drôle, émouvante, portée par la joie et la passion ou terrorisée par ce qu’elle vit, elle donne chair à cette histoire avec une maîtrise parfaite. Jeune fille déchirée, chebabs odieux, passeurs infects, journalistes occidentaux décalés, elle incarne chaque personnage brillamment, réussissant à changer de ton et même de physique. La pièce est ponctuée de « respirations » chantées, très justes. Le décor épuré, un bidon, une paire de chaussures, un bandeau, des voiles, servent à merveille un texte fort et digne. L’ensemble donne une dimension poignante à ce spectacle qui invite à la réflexion et au débat.

Un incontournable de cette rentrée, à ne surtout pas manquer !

 

 

Steph Musicnation

 

Pour commencer, nous vous dirions que jamais avant « De Pékin à Lampedusa », nous n’avions été autant bouleversés au théâtre.

Gilbert Ponté a écrit et met en scène un spectacle fort à mi-chemin entre le témoignage et l’hommage à Samia Yuzuf Omar cette jeune Somalienne qui a connu les J.O de Pékin           et qui a trouvé la mort dans un canot pneumatique en Méditerranée en  tentant de rejoindre l’Europe. Cette histoire vraie à la fois dure et pleine d’espoir présente une battante qui a voulu vivre ses rêves mais également le quotidien des femmes en Somalie et des migrants. « De Pékin à Lampedusa » est rythmé par des extraits vidéo et des chansons somaliennes en plus du remarquable jeu d’actrice de Malyka R.Johan

 

 

 

THEATRE DU BLOG par Christine Friedel

 

Malyka R.Johany, la jeune chanteuse et comédienne est une interprète idéale. Elle n’entre pas « dans la peau du personnage », mais elle lui donne sa peau, ses muscles, sa voix, sa force et son élan, avec toute la modestie et l’obstination de la jeune athlète somalienne. Avec aussi un humour doux et combatif, et une bonne foi presque naïve, elle ne nous lâche pas un instant.  Sincère, généreuse, elle y va, même si son expérience de la scène est un peu fragile… Il ne manque à cette jeune comédienne encore une peu bonne élève, que de s’affirmer à peine davantage, dans son adresse au public. De Pékin à Lampedusa, nous emmène loin des bons sentiments, et possède la force d’un récit vécu et jamais trahi.